Chirurgie esthétique: le recours aux fils tenseurs, de quoi s’agit-il ?

Chirurgie esthétique: le recours aux fils tenseurs, de quoi s’agit-il ?

02 Avril 2018 à 12:08

Les personnes soucieuses de l’apparence de leur visage, notamment de celle de leur peau peuvent oublier le recours au bistouri et les longues heures passées au bloc pour pouvoir corriger les petites imperfections qui y apparaissent avec l’âge. Assez récemment, une nouvelle technique a été développée, cette fois-ci, non-chirurgicale. Il s’agit de l’utilisation de fils tenseurs ou fils russes. De quoi s’agit-il ? 

 

En quoi cela consiste le procédé des fils tenseurs ?

 

En théorie, les fils tenseurs agissent en-dessous de la peau. Ils sont introduits à quelques millimètres sous l’épiderme, puis tendus en entraînant la peau avec eux.

En pratique, le procédé dure environ deux heures. Le praticien commence par réaliser des lignes de tension cutanée sur la zone à traiter. A l’aide d’une aiguille, il introduit les fils un par un sous la peau. Les fils seront ensuite étirée vers des directions précises afin d’obliger la peau à se rétracter. Les deux extrémités des fils seront coupés avant d’être cachées sous la peau. Pour éviter de toucher des nerfs ou des vaisseaux, le praticien doit connaître parfaitement l’anatomie humaine, notamment celle de la zone choisie. Le nombre de fils nécessaires dépendra de la superficie de la zone à traiter.

 

Lorsque la pause des fils est terminée, il est nécessaire d’appliquer de la glace sur la partie tendue pour qu’aucun bleu n’apparaisse.

 

Quel est son but ?

 

Les fils tenseurs sont des fils qui, comme leur nom l’indique, sont utilisés pour tendre la peau. Il s’agit d’une alternative sans hospitalisation au lifting, à l’injection de collagène ou encore de botox puisque, tout comme ces types d’interventions, l’utilisation de fils tenseurs a pour but de réduire le relâchement de la peau.

 

Selon les besoins et le budget, deux types de fils sont proposés: les fils d’or et les fils crantés en polypropylène incolore. Cette seconde catégorie renferme deux formes de fils. La première forme est non-résorbable. La seconde concerne les fils crantés résorbables et qui disparaissent naturellement après quelques semaines. Ces fils sont dits crantés puisqu’ils comportent des aspérités qui se fixeront sur la peau afin de la retendre facilement.

 

Les fils ont un diamètre entre 0,3 et 0,5 mm et mesurent entre 8 et 12 cm. Sur le visage, ces fils tenseurs peuvent être sollicités pour remodeler l’ovale, pour modifier la forme des sourcils ou pour réduire les pommettes en éliminant les bajoues. Ils sont aussi efficaces pour atténuer les rides au niveau de sillons nasogéniens et des pattes d’oie. A noter que ce procédé peut aussi être utilisé au niveau des bras et des cuisses.

 

A quoi doit-on s’attendre après le traitement aux fils tenseurs ?

 

Le recours aux fils tenseurs a l’avantage d’être entièrement indolore et de ne présenter aucune cicatrice au niveau des zones traitées. Des ecchymoses ou un oedème peuvent apparaître, mais disparaissent facilement au bout de quelques jours. Il peut aussi arriver que la partie traitée soit légèrement sensible. Toutefois, le rétablissement survient en général au bout de deux jours. Le patient sera autorisé à reprendre ses activités du quotidien dès la fin du traitement en négligeant toutefois, les activités physiques.

 

Il est à noter que les fils utilisés dans ce type d’intervention présentent rarement un rejet. Effectivement, ils sont conçus à partir d’éléments convenant à tous les types de peau.

 

Existe-t-il des précautions particulières ?

 

L’unique précaution à prendre durant l’intervention est une asepsie rigoureuse. Pour cause, les fils étant des corps étrangers, leur bonne hygiène est primordiale pour éviter les risques d’infection.

 

Le recours aux fils tenseurs est une véritable petite révolution dans le milieu de la chirurgie esthétique sur la peau du visage, du cou, des bras et des cuisses. Ses résultats sont visibles dès la sortie du centre et continuent à évoluer durant les trois mois qui suivent l’intervention. L’effet final perdur